Bananes vertes frites façon colombienne (Patacones)
Une autre vision de la banane. Merci à Paola qui m'a donné cette recette.
Quoi de mieux que de partir en vacances à la Martinique pendant trois semaines pour aller voir ses parents qui y vivent depuis deux ans me direz-vous ? Et bien peut-être manger des bananes vertes façon colombienne est-il mieux...
Cela n'est pas facile à trouver ailleurs que sous les tropiques mais il faut des bananes très vertes pour réaliser cette préparation. Bien sûr, comme elles sont vertes, il n'est pas question de les peler simplement en tirant dessus. Il ne faut pas croire, elles ne sont pas si bêtes que ça les bananes. Elles se disent, si on me pèle trop facilement alors que je suis verte, les hommes, impatients comme ils sont, ne me mangeront jamais mûre. Il faut donc se munir d'un couteau (oui, avec une fourchette, ça marche beaucoup moins bien vu que ça ne coupe pas) et déshabiller ces dames. Il est probable que, faute de pouvoir rougir, elles noircissent un peu mais ça n'est pas grave.
Une pré cuisson est alors nécessaire car la banane a prévu une autre défense contre les hommes, au cas où ces derniers auraient trouvé une façon d'arriver jusqu'à sa chair malgré sa peau dure à ôter (on peut se dire qu'elles avaient bien prévu leur coup les coquines...). Elle est dure comme de la pierre. Pour déjouer son deuxième piège, il suffit de la couper en 3 tronçons et de lui faire prendre un bain d'huile chaude.
Au bout de 5 minutes, il faut alors les sortir et entre deux feuilles de papier sulfuriser ou entre deux torchons propres (oui, c'est mieux s'ils sont propres mais bon après, c'est affaires de goût...), il faut les écraser avec le cul d'un verre (et non pas le cul d'un ver, le résultat ne serait pas le même je le crains...). Une fois aplatit en galettes d'un centimètre d'épaisseur, un nouveau bain (pas de minuit, à moins que vous ne soyez pas pressé de manger) permet de finir la cuisson. Une fois bien dorées, un peu de sel et de poivre et le tour est joué.
Voilà pour une petite mise à jour de mon blog. J'en ferrai d'autres depuis les Antilles, à moins que je ne sois submergé par la moiteur tropicale...