Chaussons aux coings
Histoire de changer du chausson aux pommes.
Les premiers froids arrivent, on rallume le chauffage, on remet la couette, les pulls et les grosses chaussettes. Mais le plus intéressant reste pour moi la récolte des fruits d’automne. Les châtaignes, j’en ai déjà parlé. Aujourd’hui, je veux vous parler des coings. Ils ont profité des dernières douceurs de l’automne et embaument l’air de la cuisine de leur douce odeur.
Il est commun d’en faire des gelées. Personnellement, je préfère la confiture rougeoyante faite avec le coing coupé en fines lamelles. J’aime aussi le manger chaud en accompagnement d’un plat salé (du boudin antillais par ex), coupé là encore en lamelles et poêlé au beurre, à la manière des pommes. Mais cette fois, ma compagne a voulu que j’essaye de faire des petits chaussons non pas à la pomme mais au coing.
Coin coin, foie de canard même pas gras, ce n’est pas bien difficile à faire.
Pour commencer, deux options. Prendre le temps de faire amoureusement une pâte feuilletée ou, aller au supermarché en acheter une toute prête. Une fois n’est pas coutume, j’ai joué les faignants. Je laisse ma pâte à température ambiante pour pouvoir la dérouler plus facilement le moment venu.
Pendant ce temps, je pèle les coins et j’ôte leurs cœurs, opération pas évidente surtout quand l’anesthésie n’a pas eu le temps de faire effet et que le coing se débat ! Coin coin coin coin, couic !!! Non, mais ! On va pas non plus se laisser embêter par des coing-couineurs !
Il faut maintenant les faire cuire. Pas la peine de s’enquiquiner à les détailler en fins morceaux, les couper en quatre quartiers suffit amplement. Trente minutes de petits bouillons suffisent à les attendrir pour maintenant les passer à la moulinette grille fine ou encore, pour les faignants (moi-même par exemple), au robot équipé de sa lame.
Une deuxième cuisson est nécessaire en y ajoutant un tiers du poids de la purée de coings en sucre, une pointe de cannelle en poudre et l’intérieur d’une gousse de vanille. Petite astuce si votre vanille est devenue dure, il suffit de la faire tremper quelques instants dans de l’eau bouillante puis de la rouler entre les doigts. Attention lors de cette cuisson aux éclaboussures bouillantes provoquées par les gloup-gloups une fois la préparation portée à ébullition. Il faudra tout de même continuer la cuisson jusqu’à ce que la préparation soit compacte, et ce sans se brûler, autant que faire se peut.
Photo de la compote de coings
La pâte mise à température ambiante n’a aucun mal à se dérouler correctement (à moins que vous habitiez un igloo, mais je ne pense pas que vous soyez très nombreux tout de même…) et je choisis de me servir d’un bol comme emporte-pièce pour y couper des cercles. Deux cuillères à soupe de compote de coings sur la moitié du cercle de pâte puis un coup de pinceau trempé dans un jaune d’œuf battu avec un peu d’eau sur son pourtour et on peut refermer la boite, enfin, le couvercle plutôt. Pour bien le sceller, j’utilise les dents d’une fourchette en les appuyant sur le bord du feuilleté. Avec cette même fourchette, une fois le feuilleté badigeonné de jaune d’œuf allongé, je dessine quelques motifs sur le dessus en appuyant très légèrement les dents à plat. Je n’ai bien sûr pas oublié de faire une “cheminée” sur le dessus pour éviter qu’ils n’explosent mais, aux vues des photos, en vain…
Toujours est-il qu’après 20 min au four, ils sont excellents tièdes et n’ont pas fait long feu !